Le repos du guerrier

Allongé sur sa couche, le seigneur Mendeleiev se tourna de côté ravivant une vieille douleur qui finit de le réveiller.
Il se leva alors doucement et jeta un coup d'oeil sur ses camarades qui comme lui finissaient leur nuit, certains avaient déjà commencé à déjeuner.
Il fit quelques pas en direction de la falaise qui surplombait la vallée de l'Ilsigore.
Il sortit sa longue vue et visa au loin de l'autre côté de cette large plaine les collines légèrement embrummées qu'ils reconnaissaient bien.
Derrière se cachait Tanelorn, la cité oubliée, nom le plus usuel mais qui trahissait ce qu'elle était vraiment : un havre de paix pour ceux qui y parvenaient.
D'ailleurs ils étaient peu nombreux ceux qui s'en allaient une fois qu'ils y avaient séjourné.
Depuis quelques jours la question lui taraudait l'esprit et il s'était finalement résolu à y aller.
Il restait maintenant à en informer ses amis.
Il retourna au campement, déjà les chevaliers étaient dans leurs préparatifs pour lever le camp et continuer leur route vers l'illustre vallée des chevaliers de l'AOK.
Ils s'approcha d'eux et d'une voix tachée d'emprunt, s'adressa à eux :
"Chers amis, je dois malheureusement vous dire que je vais vous abandonner quelques jours.
Les derniers combats que nous avons menés ensemble furent rudes, mon corps est meurtri par les blessures et ma monture est épuisée par tant d'efforts consentis ces dernières semaines.
Je pense qu'il est temps pour moi de goûter à un repos bien mérité le temps de reprendre des forces physiques et morales.
N'ayez crainte, je vous rejoindrais de nouveau sur la voie des seigneurs de l'AOK, le plus rapidement possible.
Mais pour le moment j'ai encore une longue journée de voyage avant de pouvoir me rendre sur mon lieu de repos.
Je vous souhaite à tous bonne route et que l'aube soit rouge en mon absence..."

Neit, déjà en selle, se retourna pour aller saluer son ami !
Il descendit de sa monture et alla aider le vieux à monter sur son cheval, tout aussi vieux !!
Etait ce la poussière des dernières batailles ou Mendel avait vraiment pris un coup de vieux ? Nul n'aurai su le dire, mais Neit était persuadé que la femme que son ami allait retrouver le revigorerait convenablement, sf si ses enfants s'en melaient et terminaient d'achever notre Seigneur !

Neit, à nouveau sur son bourrin, lui fit par de son projet de partir lui aussi, mais la semaine prochaine !
En effet, Damoiselle Neit et lui allaient partir pour une contrée plus au Sud, où le sable et l'océan laveraient ses blessures et lui redonnerait l'énergie nécessaire à de nouvelles conquêtes ! Sauf si les Fêtes de Bayonnes, festivités incontournable de son futur lieu de repos, le terrassaient avant... mais qu'importe, même bourré, son cheval pouvait retrouver seul le chemin du retour... sf si lui aussi buvait trop...

Neit se demanda alors, en regardant Mendel partir, si d'autres chevaliers allaient faire route vers les Landes ou le Pays Basque ?

Sur cette question, il reprit les reines et suivit ses puissants camarades vers la vallée des AOK !

Rouxte, de plus en plus écrasé par la chaleur accablante, vit le parchemin sacré laissé par Mendeleiev. C'est alors qu'il se rappela que lui aussi, il partirait prochainement pour des villages aussi éloignés que divers. Son cheval dédié étant pour le moment au controle technique chez le maréchal ferrant, il partira donc quant à lui dans une monture plus qu'étrange : une fiesta grise, en direction des alpes italiennes, puis plus au sud vers une ville dont le nom commence par un V, avec des rivières à la place de rue, avec Dame Rouxte. Puis il la délaissera pour partir au contraire au nord de la Gaulle, vers le village des irréductible gaulois, avec les seigneurs Virus et Ar Gerveur.
Après avoir raconté sa vie à tout le monde, Rouxte déclara :

"Oyé Oyé, je vous souhaites à tous de très bons repos, vous en aurez grand besoin pour mener les plus belles batailles de notre univers en rentrant! Meme si je suis encore la pour une petite semaine "


Sur ce il tourna la clé de la charrue motorisée, et partit presque à la vitesse d'un recycleur au point mort.